La Sparta est en marche pour la guerre

Bon, les gars, je vous fait ici un copié du RP que je poste sur le forum d'Ellas war avant de filer pour quelques jours. Faites-moi de la pub s'il vous plaît;) Enfin saif si vous avez honte! Et pardon d'avance, c'est plus ou moins de l'humour noir ou décalé tout du long. mais j'espère ne pas m'être fait chier pour rien et ne pas me faire bannir du forum d'Ellas war^^

Vous avez entendu parler d'une guerre mais vous ne captez rien à ce qui se passe ? Vous êtes associable et vous n'avez pas d'amis sur Ellas war pour vous expliquer ? Il vous reste 500 drachmes sur votre compte et votre alliance vous a foutu dehors, ce qui fait que vous n'êtes plus au courant de rien? Ou bien encore vous avez émigré au Québec libre et vous venez de reprendre votre compte laissé pour mort depuis 5 ans et 3 jours? Pas de soucis !
J'ai eu envie de pondre un petit RP portant sur la guerre qui se lève avant d'avoir à partir pour quelques jours en voyage (donc pas la peine de râler après mon style déplorable et après ma langue de vipère avant lundi). S'il advenait que je quitte le jeu prochainement, pourquoi ne pas apporter ma pierre à l'édifice ? Si vous avez le courage de lire jusqu'au bout ce récit pathético-comique et à surmonter ce tas d'absurdités, vous apprendrez sans doute quelques petites choses qui amélioreront encore plus l'image excellente que vous vous faites déjà de la Sparta... ou pas ! Je suis parti d'un vieux message laissé sur le forum Sparta, mea culpa.
Je me suis permis de poster ici pour ne pas polluer les RP de Mspeedy et de Geoffrey, dignes des plus grandes agences de communication spécialistes en campagne de pub.

I
Du boulot d'archéologue

L'archéologue fouillait le site avec son équipe belge depuis des mois dans l'espoir de découvrir les vestiges d'une civilisation mentionnée dans certains textes antiques sous le nom de « terre d'Ellas ». On en vidait des brouettes de terre! Mais les subventions commençaient à manquer et, il fallait bien l'avouer, les fouilles n'avaient pas été couronnées de succès jusqu'ici. On avait bien retrouvé des pots de chambre à l'effigie d'une certaine « Goco, reine myrmide » ainsi que d'étranges statues de lapin, mais pour faire accepter ça dans un musée... L'archéologue commençait sérieusement à désespérer et à marmonner entre deux pelletées de terre des choses du genre : « Bordel, mais qu'est-ce que je fous ici ? Même si je trouve quoi que ce soit sur les bouseux qui ont dû habiter cette région, ça n'intéressera jamais personne. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas inventé le cadran solaire! Je vais être la risée de tout le monde universitaire.» C'est alors, de façon inespérée, qu'un de ses assistants se précipita vers lui avec des parchemins qu'il venait de déterrer (le truc vachement probable, vous l'aurez noté). Ils étaient rongés par le temps et il en manquait de toute évidence beaucoup mais on pouvait encore y voir bon nombre de caractères. L'archéologue se mit donc à déchiffrer les quelques bribes qui subsistaient sur ces parchemins moisis de l'épopée d'Ellaswar.



II
Tout commence toujours à l'agora


Si à Sparte une discipline de fer règne sous l'égide du dieu Arès, ses environs regorgent d'agoras où il est possible de consommer sans modération des breuvages alcoolisés réputés capables de déshydrater le soldat le plus endurci ou bien décaper au besoin la rouille sur les fers de lance, les taches de sang sur les boucliers et dissoudre le plomb.
C'est dans l'une d'elles que commence de façon inattendue notre récit et que nous retrouvons plusieurs Spartiates, notamment Jerem, Benito, Numitor, Steen, Achilette aussi nommée Achille tout puissant bien que personne n'ait jamais su pourquoi vu que c'était une fille et bien d'autres excellents amis qu'il serait trop long de tous citer. Les discussions allaient bon train sur le prix du raisin et Achillette demanda qui voulait encore une coupe de vin. C'est à ce moment qu'une masse avinée qu'on aurait pu prendre au premier abord pour le pochetron du coin se redressa tant bien que mal...

(On vous décrit d'abord le personnage avant de continuer, mais c'est bien parce que c'est vous)
Bon, l'état général du type qui vient de se lever en titubant est quand même spécial: Il a des taches de vin plein sa tunique et des cacahuètes du comptoir sont restées accrochées dans sa barbe. (Vous savez, ces fameuses cacahuètes qui viennent généralement d'un bocal nettoyé tous les deux ans par le tenancier, où tous les habitués viennent piocher après être sortis des latrines et où on peut trouver au bas mot 12 traces d'urines différentes...) Un de ses yeux semble vouloir jouer au bilboquet avec l'autre, ses sandales sentent le moisi même à vingt mètres et en plus il a une barbe qu'on croirait greffée directement depuis le menton de Jeff Bridges (l'horreur quoi...) Bon à part ça il a quand même une ceinture incrustée de pierreries et un glaive au pommeau ciselé qui déchire sa mère. Donc on devine que le gars, ce n'est pas non plus le préposé au nettoyage des toilettes du temple de Delphes. Pour ceux qui l'auront reconnu, il s'agit d'Odysseus dans un de ses jours de débauche... un de ces fameux jours où il vide les coupes de vin épicé et d'hydromel les unes après les autres avant généralement d'aller mater derrière un buisson les allers et venues du temple des vierges d'Athéna...

(Bref, reprenons notre histoire) Ce fier guerrier se rapprocha de la jeunette qui semblait attendre, haletante avec son cruchon dans la main, et de sa voix la plus raffinée lui dit après un raclement de gorge qui ressemblait plus à l'étranglement convulsif d'un blaireau ayant avalé de travers un écureuil: "Hé la gueuse, tu me remets ça et que ça saute!" Il va de soi que le cassage de tronche monumental qui s'en suivit n'ôtait rien au prestige de ce personnage, maître d'une des cités les plus florissantes de la terre d'Ellas... Cependant, de son œil perçant de guerrier aguerri (oui, parce que l'autre œil qui complétait avec bonheur la paire, était pour le moment aussi fermé qu'une huître à marée basse et jouait si vous vous souvenez bien au bilboquet avec l'autre...), le héros de maintes batailles réalisa bien vite que la dame à qui il s'adressait portait une armure. A bien y réfléchir, si ses souvenirs ne lui faisaient pas défaut, il avait aussi vu la donzelle découper quelques instants auparavant un saucisson long de 3 pieds avec un cimeterre. Aussi avec toute la prestance qui s'imposait, se releva t-il du tas de casques et de boucliers qu'il avait pris sur la tronche en allant valdinguer à côté du râtelier d'armes. Sans se décontenancer, il redressa le casque à plumet qui lui était tombé de travers sur la tête et qui lui grattouillait le nez et ajouta:
"Je veux dire, gente guerrière, auriez-vous l'amabilité de me resservir à boire si cela ne vous dérange pas trop ?... et si vous avez le temps bien sûr... s'il vous plaît... voilà quoi..."
A peine avait-il fini de parler qu'il se retrouvait dans le rue passante, le nez entre une bouse de cheval et une charrette de fruits et légumes avariés sans doute destinés aux ventes extérieures de la Sparta. Achilette venait de lui botter les fesses et il ne fallait pas en être surpris car la rumeur prétendait que sa cruauté dépassait même celle de Goco la reine myrmide avec ses esclaves sexuels qui subissaient pourtant de rudes traitements (du moins c'est ce que les survivants ont rapporté). Odysseus se releva tant bien que mal pour apercevoir Legendel, le grand chef et oligarche de Sparte, qui le regardait d'un œil incrédule après la cabriole que son guerrier venait d'accomplir : « Bon sang Ody, mais qu'est-ce que tu fais là, affalé sur le sol? Tu as encore bu du vin de Corinthe ? Tu sais bien qu'on ne le fait boire qu'aux bœufs avant les sacrifices rituels pour les droguer et les anesthésier !, dit celui-ci avec lassitude.
-J'ai glissé chef !
-J'en ai assez de venir vous chercher tous ici avant chaque réunion des généraux. Tu parles d'une équipe de bras cassés ! Je l'ai déjà dit cent fois, les guerriers spartiates à la taverne, c'est le déshonneur ! »
Legendel était un chef éclairé: il savait imposer le respect à ses troupes, il était grand, il était beau, il sentait bon le sable chaud, certains disaient même qu'il était belge ! De sa vertu et de sa gloire on captivait les auditoires, les cœurs purs chantaient en louange ses aventures... et la perfection incarnée se passe d'autre description. C'est pendant qu'il continuait à réprimander son général ivrogne qu'une silhouette qui ne leur était pas inconnue fit son apparition dans un coin de la rue. Les deux hommes levèrent la tête, stupéfaits. Ils écarquillèrent les yeux en se demandant s'ils n'avaient pas rêvé. Se pouvait-il que ce soit lui ? Que faisait-il sur les terres de Sparte ? Quelles étaient ses intentions ? Pourquoi portait-il une cape aussi moche ? Toutes ces questions se bousculaient dans la tête du chef spartiate, aussi se lança t-il à la poursuite de cette ombre qui s'évaporait au détour d'une ruelle.


III
La corruption de ce monde est à nos portes

C'est quelques rues plus loin que l'Oligarche de Sparte réussit enfin à rattraper celui qu'il poursuivait. Il ne s'agissait de personne d'autre que de fnz oi avcz bvep bvev ua vvejb vebve
(Les quelques lignes qui suivent sont malheureusement indéchiffrables car le parchemin est souillé par ce qui sera plus tard identifié au Labo comme des taches de vin et de graisse de saucisson. Nous reprendrons donc aux passages devenus lisibles !)

Se pouvait-il qu'il ait eu raison. Après tout, fallait-il croire en sa repentance ? Il avait certes été écœuré par cette alliance et leurs méthodes, mais il fallait rester très prudent. Hélas, tout ce qu'il affirmait semblait bien concorder avec ce que Legendel avait depuis longtemps deviné. Les informations de cet homme étaient sans doute inestimables et il s'agissait de réagir avant la destruction et la corruption totale d'Ellas.
« Il faut réunir le conseil immédiatement. » rugit Legendel.
Peu de temps après, le conseil de la Sparta qui présidait aux décisions de l'alliance depuis sa création se réunit dans le temple d'Arès. C'est Steen qui présida la séance et rappela à tous d'une voix grave :
« Alors que sur tout le continent d'Ellas, on vénère Zeus et les Olympiens, à Sparte c'est Arès qui est le gardien de la cité. Les dieux veillent au bonheur du peuple et réclament régulièrement leur part du sang versé sur le champ de bataille. Nous spartiates, respectons la force et le courage. Notre oligarchie reconnaît le patronage d'Arès. Il exige des guerriers accomplis mais nous estimons qu'il se moque des batailles inégales, du sang versé sans avoir enfoncé sa lance dans le cœur d'un ennemi valeureux. Nous respectons les combats d'homme à homme, dans les règles. Autrefois, les cités d'Ellas savaient ce qu'était l'honneur mais cette époque semble révolue Tous doivent se plier à la loi des dieux pour assurer la survie du monde. L'équilibre est ainsi maintenu, la joie et le plaisir de chacun assurés par le respect des lois célestes. Cependant, il existe aussi une puissance terrible, une magie noire qui consume le cœur et l'esprit de ceux qui l'utilisent. On dit qu'elle aurait été volée à Erebe, la déesse des ténèbres et à Hécate, la déesse des morts.

Une sombre rumeur se répand dans nos rangs depuis quelques temps selon laquelle certains vouent à nouveau sur le continent un culte à cette magie et se détournent de tout honneur pour chercher la victoire et le pouvoir à tout prix. Je vous le rappelle, il s'agit tout simplement de créer des doubles, des hommes vides de toute volonté afin de les contrôler à sa guise. Déjà on pensent que beaucoup de chefs de cités ne sont en fait que des pantins de ceux qui ont décidé de se vouer à la domination absolue et ont cédé à la soif du pouvoir et de la vengeance. Cette supercherie faite aux dieux et à leurs prophètes qui parcourent le monde pour punir les hérétiques, permet notamment de faire revivre les morts ou de ressusciter des cités entières pour les faire sombrer à nouveau aussitôt dans l'oubli. Vous vous souvenez certainement de cette alliance, l'Olympe, qui avait défié les dieux en usurpant leur nom ? Ils furent détruit au cours de la dernière grande guerre ainsi que toutes leurs sous-alliances qui s'étendaient comme des poulpes. Les Disciples d'Hermès furent les principaux artisans de cette victoire écrasante et humiliante. Et bien ils ont pris d'autres noms, d'autres apparences mais sont de retour afin de semer le chaos. Ils ont trouvé de nouveaux alliés et sont des adorateurs de la magie noire. Les disciples d'Hermès nous aideront-ils ? Que reste t-il de leur force d’antan ? C'est une secte très puissante qui voue un culte à l'argent et elle compte parmi ses rangs le plus grand guerrier qui ait jamais existé. Ils échangent des ressources partout, voient leurs coffres déborder de richesses et leurs temples sont remplis de statuettes de lapin en or. » (Cette secte s'éteignit malheureusement et tragiquement peu de temps après et on peut dire que tous s'émurent à leur manière. Quant à sa disparition, la rumeur veut que d'anciens disciples soient revenus et aient embarqué avec eux tout le trésor de l'alliance.)
Legendel prit alors à son tour la parole :
« On se doute bien que les disciples de cette magie n'hésitent pas à comploter, à envoyer des sosies ou des espions dans toutes les alliances d'Ellas, à recruter des mercenaires, des assassins, à payer des crieurs publics et vénèrent le mensonge et la trahison. La liste de leurs crimes et de leurs insultes semble sans limite. Plus que quiconque, nous avons été victimes de fantômes revenus d'entre les morts pour envoyer des vagues de barbares sur nos cités, d'attaques jamais revendiquées qui coûtaient pourtant des millions et des millions. Des mercenaires ont déferlé sur nos campagnes sans que nous connaissions leur expéditeur, bien que nous ayons toujours eu de solides soupçons. On a osé traîner notre nom dans la boue, les pires mensonges circulent sur nous et nous sommes à présent victimes de la médisance et de la jalousie dans bien des contrées. Un ennemi gagne en puissance dont le seul but est de plier le monde entier à sa volonté. Autour de lui gravitent tous ceux qui veulent nous nuire et se venger. Déjà, ils ont corrompu le cœur de tous ceux qui ne recherchent que leur intérêt personnel et bien des guerriers un peu trop naïfs se laissent manipuler par leurs sbires. Nous mêmes, il est fort probable que nous soyons infiltrés ! En tout cas, il apparaît évident que plusieurs chefs de cités liées à Sparte fournissent nourriture et vivres en quantités à peine croyables à ceux que nous devons considérer comme notre pire ennemi. Je crois qu'ils sont surtout des doubles... peut-être pas tous mais c'est là que l'ennemi investit toutes ses drachmes mal acquises. Il faut les démasquer et tâcher de savoir où se cachent les doubles qui se multiplient sur le continent d'Ellas afin de ne pas être pris au dépourvu. Quant à notre ennemi, chacun de vous a son nom sur les lèvres je suppose ? Il s'agit principalement des anciens olympiens, puis à présent de la Perle noire, de certains infiltrés dans JCH et surtout et bien entendu de la Divine Comédie. Tous ne sont pas au courant des procédés de leurs chefs mais ils sont de toute façon acquis à leur cause. Il n'y a rien à espérer. De plus d'autres alliances même parmi nos alliés sont infiltrées mais ils expulseront certainement ces membres le moment voulu. Steen, Jerem, Gildaram, je veux que vous alliez consulter le grand oracle afin de savoir ce que l'avenir nous réserve. Pour cela vous devrez traverser les terres des Neutres et du roi Geoffrey avant d'atteindre l'Oracle de delphes !
- Bordel, c'est pas gagné ! Murmura Steen.
-Mettez-vous en route dès à présent mes amis, ne perdez pas de temps !
-On emmène un casse-croûte, des galettes bretonnes et du Kouign-amann ? Suggéra Jerem. »

IV
L'oracle et le terre des Neutres

Les valeureux spartiates se mirent en route sans attendre bien que Jerem proféra nombre jurons à l'idée de partir en voyage sans une cruche d'hydromel et au moins une galette à la saucisse, d'autant plus que son biniou était resté chez sa tante et qu'on lui avait expliqué qu'il était hors de question de faire un détour de 130 lieux pour aller le chercher. Les premiers jours passèrent sans encombres mais arrivés sur la terre légendaire des neutres, les choses se compliquèrent. Le temps était mauvais, le vent glaçait les os, la pluie s'insinuait sous les vêtements et les chaussettes commençaient à sentir mauvais. C'est au détour d'un chemin qu'ils tombèrent totalement pas surprise sur un groupe de prêtres-neutres qui se rendaient au palais du roi. En bon neutres, ils avaient sur eux des lances, des épées, des boucliers, des armures et tout un arsenal à faire pâlir les phalanges macédoniennes d'Alexandre le grand. Aussi se rendirent-ils sans faire d'histoire. Il faut dire que les Neutres étaient soupçonneux car beaucoup de peuples leur en voulaient énormément. La jalousie frappe toujours les grandes alliances. Il faut dire qu'ils étaient fichtrement bien organisés à The Legend et que leur roi bénéficiait auprès de ses troupes d'une aura assez épatante. Il se caractérisait avant tout par une grande modestie et c'était un homme de lettres accompli qui pouvait écrire à peu près 25 fois son propre nom dans chacune des riches pages qu'il lui plaisait d'écrire et de porter à la connaissance du petit peuple misérable d'Ellas. En fait, ils étaient tellement neutres que les trois quarts du continent d'Ellas avait une dent contre eux et aurait bien voulu leur planter un couteau dans le dos. Ils ne pillaient pourtant leurs voisins que dans la plus grande neutralité et bien que des mauvaises langues prétendissent qu'ils se servaient de la moindre opportunité pour aller déferler sur les cités alentour, c'était surtout des médisants et des vilains pas beaux.

Les Spartiates quant à eux arrivèrent sous bonne escorte au palais et durent patienter dans la grande salle du temple de The Legend. Autour d'eux des prêtres psalmodiaient des prières et murmuraient dans leurs barbes : « Neuuuuutres, nous sommes neuuuutres. Louée soit la grande neutralité, que le grand neutre nous protège ; Neuuuuuutre, neuuuuuutre... »
Alors un héraut d'armes se présenta à eux et leur expliqua : Vous allez être présentés au Grand Neutre, tâchez de tenir votre langue, notre roi n'aime pas qu'on se permette de parler sans qu'il en ait donné l'autorisation ! » Après de longues minutes, ils furent conduits au palais et le roi se présenta à eux, les inspecta de la tête aux pieds et jusqu'ici leurs déguisements semblaient ne pas les trahir. Le roi déclara après quelques échanges protocolaires et inintéressants:
« Qui que vous soyez, nous avons une tradition. Les étrangers ne sont pas les bienvenus ici. Si vous voulez repartir vivants, il vous faudra vous soumettre à une épreuve ! Vous devrez affronter à la lutte notre meilleur champion ! Enfin, en tout cas celui que j'ai sous la main... les autres sont partis en campagne... »
Ils se regardèrent tous incrédules mais les yeux de Gildaram et Steen finirent par se poser sur Jerem. Ce n'était pas qu'il était très costaud mais il avait la tête dure et au moins son cerveau ne risquait plus rien.
« Non mais vous rigolez ! protesta Jerem qui avait maintenant compris que ses camarades s'en remettaient à lui. » A contre cœur, il se dirigea donc au centre de l'immense pièce de réception du palais. Un énorme soldat entra sous les acclamations des gardes présents qui arboraient un grand N barré d'une épée sur leur tunique. Le combat commença : « Paf, blam, crac ouille ! » Jerem encaissait tous les coups, se relevait encore et encore et semblait dans le même état qu'auparavant. Enfin, le grand champion finit par s'essouffler et le guerrier spartiate choisit le meilleur moment qui soit pour se baisser afin de ramasser une dent tombée au sol. Le géant trébucha, roula et vint s'éclater la tête contre un mur décoré avec raffinement d'une fresque présentant des nymphes jouant de la flûte de pan dans des bois peuplés de daims et de poneys.

Le roi ne semblait pas de bonne humeur et avait bien l'intention de cuisiner les trois importuns qui avaient osé pénétrer sur ses terres et battre son champion:
« -Par la sainte neutralité, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi peu musclé supporter autant de coups ! Soit, vous avez vaincu mais avant de vous laisser partir je souhaite savoir qui vous êtes. Pas des espions, hein mes gaillards ? Vous là, le maigrichon, qui êtes-vous ? Dit-il en désignant Jerem.
-Hé oh ! Je suis quand même chef de... lâcha Jerem.
-Chef de quoi ?! hurla Geoffrey.
-Je veux dire : chef d'un groupe de marchants ambulants et nous nous parcourons les routes afin de...
-...de vendre des pastèques et des lampes à huile auto-bronzant au marché d'Argos votre Neutralité, ajouta Steen avec empressement.
-Hmmmm... Vous savez encaisser les coups mais ça ne fait pas de vous des guerriers. C'est bon, je vous crois, vous m'avez l'air en trop piteux état pour être des espions.
-Bon, ben si vous voulez bien, on va vous quitter hein. C'est pas tout ça mais les affaires sont les affaires et il faut qu'on monte l'étal à fruits une fois arrivés. On vous salue bien bas, déclara Gildaram en faisant une courbette improvisée qui plut au plus haut point au monarque.
-Que la Neutralité soit avec vous ! »
Ainsi purent-ils reprendre leur route sans encombre vers l'Oracle qui était décidément foutument loin.
Six jours plus tard, ils parvinrent à l'oracle de Delphes. Là ils trouvèrent la pythie, la grande prophétesse, qui tenait dans sa main droite la branche de céleri sacré et dans l'autre un étrange cône de papier allumé et bourré d'une sorte de plante marron hachée menu et mélangée à de l'herbe. En tout cas, une fumée épaisse en sortait et donnait les yeux rouges à tous ceux qui la respiraient à côté de la pythie. Steen s'avança et s'enquit de l'avenir de la Sparta ! La pythie tira alors une bouffée sur son truc bizarre et leur communiqua l'avenir qu'elle voyait par la grâce des dieux :
« OOOOHHHHH Ecoutez moi bien ! Vos maisons seront brûlées, vos enfants et vos femmes vendus en esclavage si vous ne faites rien. Les heures passeront comme des années et le désespoir envahira votre cœur. Le monde sera plongé dans les ténèbres et tout le continent ne sera plus qu'une vaste cour sans jeux, sans liberté, sans joie pour les cités qui refuseront le joug du tyran. »
Steen qui était un sage parmi les sages, avait été scout dans la confrérie des Louveteaux de Thermopyles. On lui avait enseigné, outre la confection de colliers en coquillages et la préparation de la tourte aux olives, la philosophie et la tolérance. En homme éclairé, il déclara : « Ah ouais quand même ! » Leur mission accomplie, les trois spartiates prirent le chemin du retour, le front lourd des révélations de l'oracle.

V
La victoire ou la mort

L'heure était grave ! Pendant leur absence, les Spartiates avaient imploré Zeus d'envoyer la foudre sur ceux qui les avaient trahi. Alors que tout semblait en déclin, que les dieux semblaient se désintéresser de leur création et rester aveugles aux soucis des mortels, que les prophètes erraient sans pouvoir, un rayon de lumière jaillit au plus noir de la nuit. Les dieux tournaient depuis l'Olympe à nouveau leur visage vers les hommes et donnèrent le pouvoir aux prophètes de chasser les adeptes de la magie noire. Beaucoup de spartiates pensaient que cela ne valait plus la peine de rester sur le continent d'Ellas, le monde était perdu : la corruption était partout et impunie, les hordes de barbares continuaient à déferler sur leurs terres, il n'y avait plus de goût du jeu, les agoras et les places de rassemblement étaient envahies par oiseaux de mauvais augure qui décriaient leur chef. Toute joie ou envie de se battre les avait abandonné pour certains. Mais la grande roue tourne et Arès leur ordonna de ne pas se rendre sans combattre, le monde est ce qu'on en fait et on mérite bien souvent la situation dans laquelle on se retrouve. Bien qu'il apparaissait que rien ne sauverait du naufrage le continent qui avait perdu tout attrait, l'appel du sang est le plus fort pour un guerrier. Lorsque les trois missionnaires envoyés à l'oracle revinrent, on passa à la préparation des plans. Même si la force de l'ennemi ne fit que grandir et qu'il était difficile de rivaliser avec leurs méthodes d'enrichissement pour les spartiates, il fallait trouver des alliés. Partir à la guerre est une chose, le faire contre le monde entier en est une autre. Dans l'adversité, on reconnaît les vrais guerriers.
Toutefois la Sparta a juré de verser jusqu'à la dernière goutte de sang. Lorsque l'écho de la grande porte de la cité raisonne, Arès sait que son peuple va payer son tribu sanglant et a brandi les armes. Cet événement signifie toujours une guerre totale et sans pitié. Ils méprisent les escarmouches et les batailles sans enjeu. Les spartiates sont en marche et seul un fou peut provoquer leur colère et leur haine. S'ils doivent mourir, ce sera avec honneur. Quitter ce monde n'a pas d'importance, du moment que c'est en combattant. Bandez vos arcs et agrippez fermement vos lances, la guerre est en marche et elle emportera tout sur son passage.

(A partir de ce point le parchemin est totalement rongé par les outrages du temps...)

L'archéologue reposa le parchemin de ses doigts fébriles sur sa table de traduction et prononça quelques mots étouffés par l'émotion. Sa voix était émue par cette découverte qui allait probablement bouleverser le monde d'au moins 4 universitaires pour les 3 semaines à venir. Il se gratta finalement le front et dit: « Ils ont dû sacrément se mettre sur la gueule ! »

Il déchire ton RP Ody, je suis fan!

Terrible ton RP !

Lol d'où t'as tiré ce mémoire encore... ??

ptdr, j'adooooooooooooooooooooooooooore

merci Ody, tu viens de me donner 15 min de bonheur total et pur
j'en ai encore mal au ventre mdr

quel talent! j'applaudis à 2 mains ^^

J'adore...

Coucou tout le monde! Merci pour vos encouragements, j'ai été surpris par les retours positifs de ce rp, je m'attendais à plus de mécontents^^
Me voilà donc de retour après un week end formidable passé en Angleterre(ça fait du bien).
Sinon, si vous m'avez vu conecté dimanche soir, apparemment c'était ma mère qui était sur un ordi où je me connecte parfois et qui ne sait se servir de msn:)

Welcome back

On va pouvoir retourner prendre le thé chez les DC

C'est clair! D'ailleurs, ils ont fini par gagner la guerre(comme leurs missives le prouvent sur ellas war) et maintenant c'est the legend qui nous déclare la guerre. On va se marrer.

Ody tu as 1 certain sens de l'écriture, du rytme, j'ai été surpris et je sais de quoi je parle vu mon métier

je t'encourage à persévérer

oui c'est super.
Ton sens de l'humour m'a fait beaucoup rire

si tu as le temps, l'envie et l'inspirationse serais cool si tu pouvais faire d'autres RP comme celui ci ^^

tout-à-fait d'accord, UN AUTRE !!

Ouai un autre mais je veux voir le nom d'electhor apparaître dedans hein ptdrrrrr non sinon super boulot

Ouh là, mais vous allez me faire rougir!

C'est vrai que j'adore écrire vu mon parcours. Après il va falloir que je me creuse la tête pour trouver d'autres idées si vous en voulez d'autres. En tout cas c'est vraiment gentil à vous toutes ces réactions.

C’était le meilleur et le plus drôle des RP lu sur le forum Ellas war ! Un autre !! ^^

Si t'a envie je peux t'aider je manque pas d'idées par contre ne compte pas sur moi pour l'écriture car t'es un boss comparé à moi